C'est un bilan satisfaisant que Bob Gainey a dressé de la première moitié de saison du Canadien. Le directeur général a mentionné que son équipe était mieux équilibrée cette saison, mais qu'elle devra encore mieux jouer en deuxième moitié si elle veut accéder aux séries, notamment au niveau des mises en jeu.
"On doit améliorer cet aspect. Si les joueurs que nous avons ici ne représentent pas la solution, je vais analyser la possibilité de trouver du renfort ailleurs. On ne peut pas continuellement connaître des matchs de 30-35 pour cent d'efficacité", a affirmé le directeur général.
Gainey a envoyé le message aux joueurs de centre à caractère défensif, les Maxim Lapierre, Kyle Chipchura et Bryan Smolinski, que leur poste au sein de l'équipe pourrait être menacé.
"S'ils veulent garder leur place, ils doivent se démarquer. Ils vont ajouter une contribution importante à l'équipe, s'ils le font."
Dans la LNH, seuls les Bruins de Boston et le Wild du Minnesota font pires que le CH au chapitre des mises au jeu. Le Canadien montre un taux de réussite de 48,13 pour cent. Les Red Wings de Detroit sont premiers avec un taux de 54,26.
"C'est une de nos faiblesses et on peut voir nos adversaires essayer de l'exploiter, a noté Gainey. On doit corriger la situation, jusqu'à ce que ça devienne un atout pour nous. Les entraîneurs sont bien au fait du problème et ils tentent d'aider les joueurs de centre."
A New York, le 30 décembre, les Rangers ont créé l'égalité vers la fin de la troisième période à la suite de la mise au jeu qu'a remportée Chris Drury face à Tomas Plekanec. Contre les Capitals de Washington, samedi, Alexander Ovechkin a réussi un but à la suite d'une remise que Chipchura a nettement perdue.
Il n'y a pas de trio d'entraîneurs plus compétent que celui du Canadien afin d'enseigner l'art de remporter des mises au jeu. Guy Carbonneau, Doug Jarvis et Kirk Muller ont été dominants à ce chapitre, à titre de joueurs.
"Ça s'enseigne difficilement, la technique a peu à y voir, a relevé Carbonneau. On peut parler de l'attitude à adopter parce que la détermination est un facteur important.
"C'est impossible de gagner toutes les mises au jeu, a-t-il repris. Personne ne peut conserver un taux de 100 pour cent. L'important, c'est de minimiser les pertes.
"Tout se passe rapidement. On doit être prêt à s'adapter à plein de choses en très peu de temps."
Comme Gainey, Carbonneau juge que c'est un problème criant parce que directement lié au temps de possession de la rondelle.
Il n'y a rien de mathématique là-dedans, l'équipe qui a le disque le plus longtemps augmente ses chances de l'emporter. Conséquemment, celle qui se l'approprie le plus souvent sur les mises en jeu.
"On passe trop de temps dans notre territoire, c'est une autre lacune qu'on doit améliorer, a souligné Gainey. Je souhaite aussi qu'on fasse mieux en infériorité numérique, de quelques points de pourcentage."
Avant lundi, le Canadien occupait le 25e rang de la ligue en infériorité, avec un taux de 80,2 pour cent.
Équipe plus disciplinée
Gainey a aussi souligné que son équipe était plus disciplinée et qu'elle jouait beaucoup mieux à égalité numérique. Toutefois, il aimerait qu'elle passe moins de temps dans sa propre zone.
Gainey a également vanté, entre autres, le travail d'Alex Kovalev et celui de son entraîneur Guy Carbonneau.
Lorsqu'il a été interrogé sur la très bonne moitié de saison du numéro 27, Gainey n'est s'est pas gêné pour lui donner tout le crédit.
"J'ai lu dans les journaux dernièrement que les bonnes prestations de Kovalev étaient liées à une rencontre que j'avais eue avec lui. Ce n'est pas le cas. C'est Alex qui a décidé de changer son attitude et de se prendre en main. Je suis content pour lui. Tout le crédit lui revient", a indiqué le directeur général.
Carbo est plus confortable
Gainey a aussi souligné le bon travail de son personnel d'entraîneurs.
"Je vois que Guy est plus confortable derrière le banc cette saison. Les joueurs répondent mieux et ils sont plus disciplinés que l'an dernier."
Fiche à domicile
Gainey a aussi été interrogé sur le piètre dossier de sa formation à domicile. Dans son calme habituel, Gainey a souligné qu'il aime mieux voir son équipe en arracher à domicile qu'à l'étranger. Selon lui, le problème est plus facile à régler en pareille situation.